Caral

Mélanges de cultures, ces danses et musiques sont l’une des plus grandes richesses de ce magnifique pays. Il ne vous restera plus qu’à apprendre quelques pas de Salsa !

VOYAGE MUSICAL AU PAYS DE L’ELDORADO

A l’instar du Brésil et de Cuba, la Colombie vit au rythme de la musique. James Rodriguez, star du football colombien n’hésite pas à danser une « salsa choque » pour fêter sur la pelouse chaque but qu’il inscrit. La ville de Cali est considérée la « capitale de la salsa » qui pourtant est née à New York. Ajoutons à ces deux exemples que la Colombie compte au moins trois festivals de musique par mois. Vous comprendrez alors pourquoi ce pays est aussi surnommé le « pays des mille rythmes ».

Repères

Amérindiens, Espagnols et Africains ont forgé la musique colombienne traditionnelle en quatre siècles de partage culturel. Selon les régions, instruments, chants, danses et rythmes d’origine ont fusionné pour créer une admirable variété de styles largement ouverts aux influences de la musique populaire internationale.

Passion colombienne ! Musique caribéenne

Fortement marqués par la culture afro-colombienne et ouverts aux influences de la musique Noire internationale, les « ritmos del caribe » sont très tendance et évoluent sans cesse. Leur centre musical est Carthagène, terre emblématique de la cumbia, mélange sensuel de sons indigènes et africains. Plus méconnus, les orchestres de tambours de San Basilio de Palenque, ancien village fondé par des esclaves évadés.

Repères « Colombie aux milles rythmes »

Tradition et tendance ! « El vallenato »

Ce rythme, né sur la côté caribéenne de La Guajira, forme avec la salsa le duo musical le plus populaire en Colombie. D’ailleurs le « vallenato » se danse un peu comme une salsa plus lente. L’accordéon et les instruments de percussion indigènes et africains qui l’accompagnent donnent le son si particulier de ce rythme qui maintient inaltérables ses racines folkloriques et traditionnelles.

Le son des tropiques ! La salsa de Cali

C’est la capitale incontestée de la salsa colombienne. Cali a créé un style de salsa endiablé et rapide qui fait école à travers le monde entier. Située dans la vallée tropicale du Cauca, région de plantations de cannes à sucre, la ville de Cali est également un bastion de la culture afro-colombienne. 

Yuri Buenaventura
SALSA, SALSISSIMA

Rencontre avec la Star de la musique colombienne

Une interview généreuse car Yuri Buenaventura explique, analyse avec passion la musique de la Colombie, chante même pour préciser, illustrer les différences entre sons colombiens et d’Amérique Latine.
La salsa, parlons-en : «Ce rythme fut créé par les immigrants Portoricains à New York pour se sentir un peu chez eux à l’étranger et échapper à leur quotidien souvent difficile grâce à cette musique explosive, sensuelle, festive». Puis la salsa a migré vers les pays latinos, «dans un élan joyeux de fraternité entre les peuples» jusqu’à devenir «le son» de l’Amérique Latine.
Chacun l’interprétera à sa façon, à sa sauce, on peut le dire. Ainsi la salsa de Cali est teintée des rythmes afro de la vallée de Cauca. Plus dansante, plus rapide aussi. «Le chanteur de salsa à Cali doit être attentif aux danseurs sur la piste pour leur transmettre le rythme frénétique sur lequel ils inventent des pas aussi élégants qu’élaborés. Voire acrobatiques». Yuri raconte que dans les années 50, les radios basculaient la vitesse des 78 tours en 45 tours, ce qui donna le son unique de la salsa de Cali.

Né à Buenaventura, port colombien sur le Pacifique, Yuri Buenaventura a été bercé par les tambours ancestraux des communautés Noires. «Les tambours de Buenaventura ne sont pas les mêmes que ceux, mystiques, de San Basilio de Palenque de la zone caraïbe, mais tout autant imprégnés de la même source magique : la culture afro et les influences indigènes». Parmi ses projets, Yuri désire organiser un festival de musique à Buenaventura comme il l’avait fait en 2011 et faire un travail autour du son de Buenaventura et de celui de Salvador de Bahia au Brésil. «Une traversée musicale de l’Amérique Latine».